Enregistrement

Lès macrales di Wèrpin

Lès macrales di Wèrpin

"Chanson recueillie auprès de Charles Poncin de Wéris. [...] Dans Ainsi chantait le pays de l'Ourthe (Coéd. Amélie Mèlo - Histoire collective, 1996, pp. 102-105), Roger Pinon reprend lui aussi une version de la chanson. La partition qu'il publie est légèrement différente de celle [proposée dans l'ouvrage de Joël Thiry] qui correspond à [son] enregistrement de Charles Poncin. Les différences se situent au niveau du rythme et de quelques nuances mélodiques : peut-être la transmission orale dont Charles Poncin a hérité, a-t-elle contribué à simplifier la mélodie.

Le sujet de la chanson nous fait croire que Werpin, comme Wibrin ou Vielsalm, était un pays de macrales. Emile Sovet, menuisier retraité demeurant au-dessus du village, l'a d'ailleurs entendu raconter par des anciens : "Sol voye di Mèlines, a hôteûr dès Rodjès-Bârîres, â soûrdant dè Ri di Drî-Roncê, âreût stou li rassambleumint dès macrales di Wèrpin." Et Louise Dodeigne, la plus ancienne native de Werpin, le confirme : les habitants de Werpin étaient jadis appelés "lès macrales". Ces couplets ne semblent cependant pas appartenir exclusivement au folklore du village. Dans Singuliers 4-2008 (la revue des parlers romans de la province du Luxembours), Ernest Benoît de Villance cite textuellement le 7e couplet dans sa Léjande dès macrales du Viance (pp. 16-17)." (Joël Thiry, Su tchants su voyes, Musée de la Parole en Ardenne, 2014, p. 124)